Errances interdites : la criminalite au feminin dans L’astragale d’Albertine Sarrazin

Resumes

Resume

Selon les traditions sociales et religieuses de l’Europe, l’errance feminine concernant des lieux publics est concue tel etant reellement contraire au genie d’une femme, qui est de le facteur naturel casaniere et conservatrice. Face a J’ai conception historique de la mobilite feminine, en litterature comme en societe, nous nous proposons ici de saisir l’impact que la femme errante du genre « truande » est en mesure de avoir dans le roman francais contemporain. Nous etudierons la construction et Notre signification de l’errance dans L’astragale d’Albertine Sarrazin, en faisant appel a toutes les considerations de l’espace, du deplacement, des relations sociales et de la causalite, ainsi, puis aux theories de l’enonciation.

Abstract

Social and religious traditions in Europe view female vagrancy or wandering in public as entirely contrary to the essence of woman who is besthookupwebsites.net/fr/evaluez-ma-date by nature a homebody and conservative. With reference to historical conventions regarding feminine mobility, in literature as in society, this paper addresses the impact that the wandering female criminal can have in the contemporary French novel. It examines the construction and meaning of wandering in Albertine Sarrazin’s L’astragale, focusing on the role or significance of representations of space, movement, social relations and causality and then on theories of enunciation.

Corps de l’article

Sans doute en raison d’une sensibilite croissante a Notre condition des jeunes femmes dans la societe, le sujet de l’errance au feminin est devenue 1 theme important des romans contemporains publies en France[1]. Or, le concept de l’errance recouvre non seulement la mouvance, entendue tel une errance physique, puis l’infidelite, tenue Afin de une errance morale[2], et la folie, prise comme une errance mentale[3], ou autre remarques connotant la deviation avec rapport a une norme ou 1 ideal. Dans les representations historiques, pourquoi pas, de l’aventurier du genre brigand, l’infraction judiciaire s’ajoute au mouvement spatial Afin de poser une problematique d’autant plus interessante qu’elle recouvre deux manifestations de l’errance, a savoir la mobilite et la criminalite.

Dans cette etude, nous nous proposons de voir ce double questionnement d’une mouvance et de la transgression, en faisant appel a toutes les considerations d’la causalite, du deplacement, des relations sociales, et de l’enonciation. Puisqu’il nous importe de savoir en quoi, ainsi, a quelles fins significatives, la femme ambulante pourra composer ce qui se presente classiquement tel une activite masculine[4] : la truanderie. La question reste d’autant plus interessante qu’il n’existe aucune tradition occidentale litteraire[5] de l’errance au feminin[6], le brigandage etant avec convention « le mode de delinquance du garcon[7] » : nous cherchons donc a determiner comment l’heroine du roman contemporain reste apte a percevoir et a communiquer ses deplacements et ses crimes.

Le roman que nous retenons Afin de notre analyse, L’astragale[8] d’Albertine Sarrazin, apporte une representation sensee et frappante d’une truande errante qui se fait sujet du discours. I  la place de permettre a autrui — et notamment a un homme — de speculer via ses experiences vecues, la protagoniste nommee Anne insiste pour exprimer le opinion relatif a ses errances. En nous attachant a l’heroine de L’astragale, nous pouvons donc examiner la mobilite et l’infraction de une perspective purement feminine.

Pour autant que ce roman nous montre le avis d’un personnage feminin, la perspective de l’auteure s’impose egalement. C’est que dans une telle oeuvre d’apparence autobiographique[9], une fort grande affinite s’etablit entre Anne la protagoniste et Albertine l’ecrivaine. En verite, les experiences d’errance ainsi que transgression racontees au fil du recit font echo a celles vecues par Albertine Sarrazin entre son evasion de prison et son retour. Si ensuite Albertine te prend la plume dans une institution carcerale en France, avec l’intention de faire diffuser le histoire chez un editeur parisien renomme, Anne en fait implicitement ainsi, en relatant au « je » ses activites passees. Or, puisque ces dames delinquantes, d’apres la tradition, « ne semblent gui?re vues par la societe francaise comme des martyres, mais comme des rebelles[10] » et que « l’administration penitentiaire prefere les individus passifs, repentants, ainsi, dociles[11] », la venue a l’ecriture d’Albertine la prisonniere reste jugee tel votre acte d’insubordination. Ca evoque, il n’est jamais surprenant que la parution de L’astragale en 1965 ait provoque une grande hostilite une part des medias et du public.

Face a J’ai perception sociale en criminalite au feminin, et plus precisement du propos carceral feminin, diverses questions se posent dans l’errance feminine dans le inscription litteraire. Pourquoi la femme s’adonne-t-elle a une errance criminelle ? Quels effets de sens se degagent de ses deplacements et de ses pauses ? Quelle reste la nature des relations entre la delinquante et autrui, puis quelles en paraissent nos consequences Afin de l’heroine ? Enfin, en quoi et a quelles fins la criminelle errante prend-elle la parole ? Pour repondre a ces questions, passons a l’etude d’Anne la truande, depuis la nuit de son evasion de prison jusqu’au jour de sa propre capture.

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